Quand les machines imaginent. Une perspective historique
Dans le cadre du cycle « La Création »
En 2015, Google publiait Deepdream, un réseau de neurones capable de créer des œuvres d’art jamais vues. Les milieux culturels se sont interrogés, depuis, sur ce qui restait à l’humanité, puisqu’on avait pu penser que l’imagination était le dernier domaine dans lequel les machines ne pouvaient prétendre dépasser les humains. D’un point de vue historique, le succès de ces algorithmes auprès des artistes contemporains remet au goût du jour l’héritage de certaines avant-gardes qui au 20e siècle voulurent créer avec des machines et comme des machines, de Marcel Duchamp, Francis Picabia et les futuristes à Any Warhol. Les algorithmes créateurs de notre époque, avec leur succès non démenti auprès des artistes, répondent-ils aux mêmes attentes ? ils semblent relever, surtout, d’un contexte de crise sociale et culturelle comparable, voire plus aiguë encore que celle qui secoua les milieux artistiques et culturels des années 1920 et des années 1960 .
A propos du conférencier
Béatrice Joyeux-Prunel
Béatrice Joyeux-Prunel est Professeure ordinaire à l’université de Genève, sur la chaire des Humanités numériques inaugurée en 2019. Ses recherches portent sur la mondialisation par... Lire la suite