Cette belle lueur à l’Est – La révolution de 1989 en Tchécoslovaquie et son actualité
Tomas Masarik, fondateur en 1918 de la République tchécoslovaque et son premier président, définissait la démocratie dont il fut l’ardent promoteur comme « un effort contre la violence » et « une exigence propre à la morale humaniste ». Elle représentait à ses yeux la véritable révolution de l’âge moderne.
La Tchécoslovaquie, seule démocratie d’Europe centrale durant l’entre-deux-guerres, est détruite par Hitler en 1938, reconstituée en 1945, étranglée par le communisme stalinien en 1948 puis, à peine entrevue dans la lumière du printemps 1968, foulée aux chenilles des tanks par les Soviétiques. Débutent les années interminables – vingt au total – d’un pouvoir idiocratique.
La démocratie demeurera obstinément l’idéal des dissidents groupés dès 1977 autour de Vaclav Havel, jusqu’à son rétablissement plein et entier en 1989, au terme d’une mobilisation populaire et d’une révolution résolument pacifiques.
Le combat de ces dissidents, leurs réflexions qu’il faut rappeler et méditer, peuvent largement inspirer nos efforts et nos engagements actuels pour défendre ici la démocratie en permanence critiquée ou brocardée et, plus encore, pour la défendre contre la puissance écrasante de l’argent mondialisé, qui tient les peuples pour quantité négligeable ou qui balaie ceux-ci comme obstacles à sa dynamique dévastatrice.
A propos du conférencier
Karel Bosko
A Genève, de 1985 à 2015, chargé d'enseignement à la Faculté des Lettres et professeur au Collège Claparède. De 1997 à 1983, assistant de M.... Lire la suite