Rêve de l’Antiquité – Réalité de l’Astrophysique d’aujourd’hui

Rêve de l’Antiquité – Réalité de l’Astrophysique d’aujourd’hui

Dans le cadre du cycle « Voir l’invisible »

La pluralité des Mondes dans le Cosmos.

Dans l’antiquité déjà, les philosophes grecs discutaient  de la question de la « pluralité des Mondes » dans l’univers, ainsi que de la possibilité de la « pluralité des Mondes habités ». Epicure, voici plus de 20 siècles, exprimait sa croyance en une infinité de Mondes dans l’univers.

Au cours des deux derniers millénaires, cette question est restée une discussion philosophique. Plus récemment, la supposée existence d’autres Mondes habités a été à l’origine de nombreuses fictions publiées durant le 20ième siècle. Cependant il est intéressant de noter qu’avant 1940, les astronomes estimaient que le nombre de systèmes planétaires dans la Galaxie être nul ou limité à quelques rares systèmes.

Une telle estimation est tout à fait étonnante, vu que la Voie Lactée compte plus de 200 milliards d’étoiles. Dans les années 50, le paradigme de la formation planétaire changea complétement et le nombre possible estimé de systèmes planétaires fût dés lors de plusieurs milliards.

Le mécanisme de formation communément accepté aujourd’hui a été proposé par Otto Schmidt et Victor Safronov  seulement au milieu du 20iéme siècle !

En 1994, dans le cadre de l’observatoire de Haute-Provence, nous avons commencé une recherche systématique visant à rechercher des compagnons peu massifs autour d’étoiles comparables à notre Soleil. Après seulement quelques mois apparurent  les premiers signes d’une variation périodique de la vitesse d’une des étoiles mesurées, mais avec une période orbitale de seulement 4,2 jours et une masse estimée proche de la moitié de celle de Jupiter. Une planète gazeuse en orbite autour d’une étoile similaire à notre Soleil  à une distance vingt fois moindre que la séparation Terre-Soleil semblait être  en profond désaccord avec le scénario de formation d’une telle planète.

Depuis cette première découverte, le nombre de planètes détectées a augmenté continuellement. Aujourd’hui plus de 4000 exoplanètes ont des orbites bien déterminées.  Durant les 23 dernières années , non seulement nous avons obtenu un nombre impressionnant de planètes mais le développement d’instruments de plus en plus sensibles nous a permis d’étendre la recherche à des planètes beaucoup plus petites.

Ces découvertes ont révélé l’étonnante diversité des systèmes planétaires.  Cette abondance de données a contribué à la compréhension de la physique de la formation des systèmes planétaires et du nôtre en particulier.

Cependant nous ne pouvons pas ignorer le  défi plus ambitieux à plus long terme : la recherche de la vie en d’autres endroits de l’univers.

La détection de la vie sur des exoplanètes est-elle  un but réaliste ?  Avons-nous les capacités instrumentales pour découvrir  et étudier des planètes aussi petites que notre Terre ? Quels sont les instruments en développement et leurs buts scientifiques ?


A propos du conférencier

Michel Mayor
Credit Sian Prosser RAS

Michel Mayor

professeur honoraire à l’université de Genève
Michel Mayor est professeur honoraire au département d’astronomie de l’université de Genève. Après des études de physicien à l’université de Lausanne, il a obtenu sa... Lire la suite

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