La marque de la sorcière : corps maléfique, corps naturel ?
En Europe catholique et protestante, avec 100 000 procès, la chasse aux « sorcières » née à la Renaissance s’atténue vers 1650, dans un contexte naturaliste de désenchantement du monde. Les juges accusent 7 fois sur 10 une femme qui pactiserait avec Satan. L’aveu sous la torture et la visite médico-légale du corps marqué au sabbat prouvent ce crime capital. Peu à peu, les experts certifient moins le sceau du mal que des pathologies corporelles. Le procès (1652) de Michée Chaudron, dernière justiciable exécutée à Genève pour « sorcellerie », illustre ce nouveau paradigme naturaliste et rationaliste.
Afin de prolonger la réflexion, Anne Voeffray présentera ses portraits photographiques et fiches anthropométriques de « sorcières » contemporaines.
A propos des conférenciers
Michel Porret
Professeur ordinaire puis honoraire (UNIGE), Michel Porret préside les Rencontres Internationales de Genève. D’abord libraire, il obtient sa maturité classique au Collège du soir avant... Lire la suite
Anne Voeffray
Anne Voeffray vit et travaille en tant que photographe indépendante à Lausanne. Elle expose en Suisse ainsi qu’à l’étranger. Socio-anthropologue de formation, elle a suivi,... Lire la suite