La Forêt européenne : entre Passé et Futur 1850-2050
Dans le cadre du cycle « Ecologie »
Grosso modo, les espaces forestiers suffirent à procurer des herbages aux troupeaux et des parcelles aux paysans, tout en fournissant matériaux et cueillettes. C’était le Temps des « forêts nourricières ». Mais au XIXe siècle, quatre données vinrent les impacter : catastrophes climatiques, calamités sanitaires, exigences énergétiques et urbanisations accélérées. Un nouveau cycle commença, où l’on manquait de bois de construction et d’industrie.
Tous les Etats voulurent constituer des réserves ligneuses, objectif stratégique. Ainsi, leurs politiques forestières allaient à l’encontre du système agro-pastoral. États charbonniers, les consommateurs abandonnèrent les combustibles renouvelables : les sylviculteurs prospectèrent alors les nouveaux marchés. États démunis, l’objectif « bois de feu » perdura jusqu’au second conflit mondial : les propriétaires y maintinrent leurs taillis appauvris.
On croyait pourtant aux capacités régénératrices de la Forêt. Les années 1970 en firent douter avec la médiatisation des incendies et des tempêtes, des pollutions atmosphériques et, récemment, des attaques phytosanitaires. La Forêt qui protégeait les hommes deviendrait leur victime. La Forêt de demain couvrira quelles surfaces ? avec quelles essences ? pour quels objectifs ? On est bel et bien rentré dans le Temps de l’incertain…
A propos du conférencier
Andrée CORVOL DESSERT
Directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) depuis 1985, Andrée CORVOL a fondé le Groupe d’histoire des forêts françaises (GHFF). Dans... Lire la suite